En arrivant à San cristobal de las casas, on rentre au coeur de la région du Chiapas, l'une des régions les plus indigènes du Mexique. C'est une charmante ville coloniale, et à la différence de la plupart des villes Mexicaines déjà vu, l'artère centrale de la ville est exclusivement piétonnière. Qu'elle bonheur de ne pas avoir à partager la rue avec les voitures et traverser la rue sans avoir peur de se faire écraser. La ville est bien fournie en restaurant et magasin de toutes sortes. Cela va de paire avec la communauté étrangère qui y a élu domicile et qui tient bon nombres de ces enseignes. Il y a même une boulangerie Française qui est vite devenu notre passage obligé. Les petits pains au chocolat et autres viennoiseries y sont délicieux, un régal pour les papilles.
La ville est également réputée, pour la richesse de son artisanat. Un marché se tient tous les jours sur une petite place, on ne manque pas d'y faire un saut. Le marché est composé exclusivement de produits locaux conçut à enSan cristobal et dans la région. On y trouve un peu de tout, bijoux, vêtements, tentures... On ressort tous les deux avec le même pull 100% laine, capuche pointue intégrée qui nous ferait presque passer pour des membres du Ku Kux Klan. La raison de cette achat, San Cristobal est en altitude, à plus de 2000m et il fait rudement froid le matin et le soir, ce qui nécessite d'avoir une petite laine sur le dos. Heureusement en journée le soleil donne et la température devient agréable.
On loge chez une Mexicaine que Damien a rencontré durant son passage au Guatemala, et elle nous emmène faire une petite excursion avec son voiture. Direction deux villages indigènes voisins. Le premier est un village très touristique qui profite de l'attraction de son église pour soutirer le plus possible d'argent aux touristes. Ils imposent le stationnement payant , des petits viennent quémander de l'argent avec leurs belles petits bouilles, et l'église nécessite un droit d'entrée. Il n'empêche qu'elle vaut vraiment le détour. A l'intérieur, on assiste à un syncrétisme entre religion catholique et culture indigène. Le sol est recouvert d'herbe séché et tout atours sont installés des statues de saints. Des personnes sont assis au sol et installent d'innombrables petites bougies sur les dalles de l'église, utilisant la cire de la bougie pour les faire tenir. L'atmosphère qui se dégage de l'endroit est réellement étrange et inhabituel, puisque à cela se mêle une foule de touristes plus ou moins respectueux qui déambulent de tout côté. On ne peut malheureusement pas prendre de photos. Au moment où l'on rentre, une troupe de musicien en sort. Je décide de ressortir rapidement pour tenter de les prendre en photos. Une fois dehors, je m'appuie sur un poteau juste en face de l'église et me retrouve ni une ni deux couvert de peinture sur les mains, les avant-bras et le T-shirt. Dans mon malheur j'ai quand même de la chance car la couleur du poteau fraîchement repeinte est verte tout comme mon T-Shirt. On pourrait presque pensait que le T-shirt a été concu de la sorte!
On part pour le deuxième village où l'ambiance est totalement différente. Peu de touristes mais tout autant d'artisanats. L'église ici est gratuite mais n'a pas le charme de la précédente. Les magasins sont tout bonnement installés chez l'habitant, ce qui peut sembler un peu bizarre au début! On rentre dans l'une des maisons pour regarder ce qui s'y fait. Les dames sont sympathiques et nous proposent d'essayer la tunique traditionnelle des hommes ce que l'on fait de bonne grâce! Cielo se joint à nous pour faire la petite photo souvenir.
L'autre attrait de la ville c'est le canyon del sumidero. A une cinquantaine de km en aval, un énorme barrage a été construit pour subvenir aux besoins électriques. Le canyon se trouve en amont du lac de barrage, et la visite se fait au fond du canyon à l'aide d'un bateau. On repère qu'il y a deux types de bateau. L'un qui embarque un moteur de 125 chevaux et un autre emmenant deux moteurs de 200 chevaux et q ui a l'avantage d'avoir une partie surélevée. C'est donc le deuxième bateau que l'on vise et la première rangée des sièges surélevés. Malheureusement, la personne qui s'occupe de remplir les bateaux ne nous orientent pas vers le bon! On lui demande s'il n'est pas possible d'embarquer sur le suivant ce qu'elle accepte. On arrive tant bien que mal à s'installer à l'endroit voulu. Le bateau s'avère être rempli en grande partie de cinquantenaires et tous Mexicain, qu'elle belle immersion! Le démarrage est foudroyant, et c'est parti pour 70km A/R de bateaux, la vitesse et l'accélération du bateau sont impressionnantes. Sur la route, on s'arrête à plusieurs reprises pour observer les diverses attractions. Entres autres une roche formant comme une grotte d'où l'on pourrait croire voir une vierge, la formation de mousse due à une petite cascade qui goutte,des crocodiles et singe ainsi l"endroit ou le canyon est le plus profond, avec près de 1000 de profondeur.
Sur le chemin du retour, Cielo nous avait suggéré de s'arrêter à une ville sur la route, chiapa de corzo. On y va trop savoir ce qui nous y attend! La surprise est de taille puisque c'est l'époque du carnaval et toute le ville est en fête!
Le déguisement traditionnel des hommes, un déguisement parodiant les conquistadores. Composé d'un tout petit masque placé sur le haut de la tête et d'une perruque qui ressemble étrangement à un gros balais. La subtilité, les masque n'est pas placé sur le visage mais sur le front, un bandanat permet de masquer le visage ce qui est assez déstabilisant lorsqu'il te regarde avec leurs faux yeux.
Les femmes sont vêtus de leurs côté en habit traditionnel: une longue robe. La deuxième grosse surprise pour nous c'est que l'air de la musique ressemble à s'y méprendre à celui du carnaval de Dunkerque, on croirait même entendre les fifres! En se baladant dans les rues, on se joint rapidement à la foule. C'est vraiment bonne enfant, pas d'alcool ni de violence, et surtout pas un seul touriste à l'horizon, on est loin des hordes de Ricain qui peuplent San Cristobal pourtant seulement à 30km de là!
Après un bon et copieux repas typiquement Mexicain (cf la photo), on quitte à regret cette petite ville bien chaleureuse.
Le soir même on reprend le bus de nuit direction Oaxaca sans oublier le détour -de 15-20 mn)par la boulangerie. Le réveil le lendemain matin dans le bus sera plus facile avec l'odeur et les saveurs des bonnes pâtisseries.
Je retiendrais une chose de notre étape à San Cristobal, c'est la gentillesse et le dévouement de Cielo. Elle nous a accompagné et conseillé tout au long de notre séjour avec la volonté de rendre notre séjour le plus agréable possible mais aussi comme beaucoup de gens nous ont déjà dit, pour donner une bonne image du Mexique et de son peuple. En tout cas de notre côté c'est réussi, on est conquit par le pays et ses habitants!Diaporama ici