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mercredi 18 septembre 2013

El Paricutin




Après une trop longue absence, je me replonge dans mon blog pour raconter cette superbe randonnée sur les traces du Volcan El Paricutín qui a fait une éruption aussi inattendue que brutale dans les années 40. En effet, le 20 février 1943, l’un des volcans les plus jeunes de notre planète va prendre naissance au cœur d’un champ de maïs dans la région du Michoacán , au Nord Ouest de Mexico. Cette éruption qui durera 9 années, va laissé de beaux vestiges: une coulée de lave d’environ 20km2 qui a enseveli trois villages dont seule l’église du village de San Juan Parangaricutiro le plus éloigné a pu échappé à la destruction.

Un matin de bonne heure, on part de notre hôtel d’Uruapan afin de rallier le où commence la randonnée. De là une dizaine de km nous sépare seulement du volcan mais les choses sont plus complexes. Pour ce petit village paysan, l’afflux de tourisme amené par le volcan est relativement lucratif pour guides et muletiers et ils ne voient pas d’un très bon œil des touristes qui veulent s’y rendre par leurs propres moyens. Sur la route qui mène à l’église, enseveli, on croise un muletier qui daigne à peine nous répondre lorsqu’on lui demande notre chemin.



Après avoir traversée une petite forêt, on se retrouve au pied du champ de lave avec le volcan en toile de fonds à 7 ou 8 km de là. On s’attendait à une grosse montagne dominant les sommets voisins avec ses 3170m d’altitude mais ce n’est pas du tout le cas, c’est juste un gros tas de cendre de 424m qui émerge au dessus du plateau. Par contre on ne s’attendait pas du tout à un aussi vaste champ de lave.  On commence la  traversée du champ de basalte, un chemin facile et bien visible qui nous mène en 15 mn à l’église. C’est là que l’on se rend compte de la force de la lave. L’église, unique bâtiment rescapé du village dresse ces deux tours au milieu du champ de lave. A la base des tours, le champ de lave mesure bien 8 à 10 m de hauteur et encercle littéralement les tours. On peut même accéder relativement facilement au toit de l’église.


On y reste un une bonne demi-heure subjugué par les lieux mais il est déjà midi et il faut se mettre en route si l’on veut avoir le temps de gravir le volcan. On croise sur la route le muletier de tout à l’heure, un peu plus loquace cette fois qui nous dit « à demain » d’un air de défi. Et il n’avait pas tort car même si le volcan est sous nos yeux, une forêt de basalte nous sépare du volcan. Le champ de lave est pratiquement infranchissable, tellement le relief est accidenté et la roche coupante. Heureusement, un gars du coin nous avait donné quelques instructions pour pouvoir trouver le chemin menant au volcan. Même avec les indications, on a passé plus d’une heure à trouver l’accès au chemin, qui s’avère n’être qu’un passage balisé par des cairns et se frayant un accès au milieu du champ de lave. Le relief est vraiment accidenté et ne donne aucun répit ajouté à un basalte plus que tranchant. Mais le paysage est saisissant. C’est un environnement purement minéral avec très peu de végétation. A certains endroits, la couche de lave se dresse nous dégageant une vue sur l’étendu toute noir du champ de lave.

Deux bonnes heures de marche plus tard, on arrive finalement au pied du volcan. Pour escalader le sommet il faut avoir du souffle tant la pente est raide.  On passe d’abord par un premier sommet moins élevé mais plus actif qui dégage une forte odeur de souffre ajouté à une température très élevée du sol et de la fumée. On monte encore un peu plus et c’est le sommet où souffle un vent carabiné. On domine toute l’étendu du champ de lave qui a même a épousé le relief d’une petite colline ne parvenant pas à l’ensevelir.



Après avoir mangé un déjeuner  trop frugal où l’on salive à l’idée d’un bon Burger, on fait le tour du sommet sans avoir le courage de s’aventurer  au cœur du cratère tant il parait profond et pentu. Puis c’est reparti pour le retour par le même chemin. On s’arrête à nouveau à l’église. À cette heure tardive, le site est complétement désert, et on en profite du calme pour contempler le coucher de soleil. Puis, à la nuit tombée, on regagne le village, pour prendre l’un des derniers minibus qui nous ramène à  Uruapan où mort de faim et de fatigue, on se précipite au Burger King, un avant-goût avant les Etats-Unis de plus en plus proche.

Voir ici pour le diaporama:

mercredi 22 mai 2013

Les Papillons Monarque


Essaim de papillons Monarque



Combi VW Transporter à Zitacuaro
Le départ de Mexico nous amène dans une petite bourgade oublié du tourisme : El Capulin. Situé à une centaine de km à peine de Mexico, il nous faut cependant pas moins de 5 heures entre bus, camionnette et un dernier taxi négocié de haute lutte à la tombée de la nuit pour arriver en vue de notre destination, la réserve des papillons Monarque au sommet du cerro pelón. Lors du transit bus-camionnette à Zitacuaro, on en profite pour faire une halte restauration. Notre guide de voyage recommande un restaurant servant des truites, spécialité de la région. Il est déjà 15h00 et on commence à avoir vraiment faim. On s’élance sacs sur le dos et ce n’est qu’une heure plus tard que l’on trouve enfin le restaurant qui avait entre temps à changer d'adresse. Passé devant sans s'en rendre compt, les locaux ne nous sont pas non plus vraiment venus en aide. C’est donc les crocs dehors que l’on passe commande, que l’on manque de mourir asphyxier par la fumée provenant de la cuisine et enfin on peux savourer notre plat il est 16h30. En voyage, les transports incessants nous dictent nos horaires de repas. Mais comme Damien et moi sommes des férus de la bonne bouffe, on n’hésite pas à s’entêter pour dénicher les bonnes adresses! 



Village d'el Capulin, au loin le cero pelon
Bref reprenons le cours de notre histoire. Une fois arrivée au village, on rencontre les responsables de l'association qui gère les entrées de la réserve des papillons, on fixe le départ pour le lendemain à 07h30 et ils nous laissent nous installer pour la nuit dans un espace vert. L'endroit est vraiment isolé et la nuit s'annonce fraîche. On est à 2300m d'altitude et le froid pique déjà. À altitude égale avec Mexico, c’est incroyable la différence de température. Je prépare mes affaires pour dormir, le changement de climat incessant implique plus ou moins de couche sachant qu’en hamac la sensation de froid est réellement décuplée. Ce soir je n’hésite pas, j’enfile sous-vêtements thermiques, bonnet et chaussette en laine, je m'insère dans mon sac de couchage tout en m’installant dans le hamac. Une fois installé comme dans un cocon j’ai ma récompense, l’air frais et pur souffle sur mon visage, seul morceau de peau qui dépasse. Bien au chaud, j’observe ce magnifique ciel étoilé qui s’étend sous mes yeux. Au loin, seul les chiens brisent cet impressionnant silence, je les entends se rapprocher les gredins mais finalement s'éloignent pour de bon me laissant seul face à la nuit... 





Millier de papillons volant


Le lendemain matin, on part pour le sanctuaire des papillons monarques, qui élisent domicile ici, au sommet de cette montagne de 3000m d'altitude, comme chaque année durant l’hivers. Leurs migrations étaient encore inconnues jusqu'en 1975 date à laquelle le Canadien Fred Urquhart et sa femme Norah ont finalement percé le mystère après avoir dédiqué 38 années de leurs vies à leurs observations. 



Essaim de papillons en haut des sapins
Après une rapide marche de 2h00, on arrive à l’entrée du sanctuaire. Juste une sapinière au sommet d’une montagne avec un fil blanc qui délimite la zone d'hibernation des papillons à l’intérieur de laquelle on ne peut pénétrer. C'est seulement après un peu d'observation que j'aperçois au sol des dizaines de papillons mort! En regardant plus attentivement en hauteur dans les sapins, je vois comme des grosses tâches sombres, ce sont des centaine ou plutôt des milliers de papillons agglutinés les uns contre les autres et formant d’innombrables essaims. Ils se sont installés dans ce périmètre, après avoir traversé la moitié du Mexique et les Etats-Unis en provenance de la région des grands lacs à la frontière canada - Etats-Unis. Un périple de 4000km qu’ils effectuent chaque année en deux mois à la fin de l’été pour se retrouver ici et passer la période hivernale. 











L'exploit est d'autant plus impressionnant lorsque l'on sait qu'un papillon normal à une durée de vie maximale 2 mois! La migration se fait annuel se fait sur plusieurs qui se succèdent. Après avoir hiberner et retrouver des forces, le papillon monarque va s’accoupler au début du printemps et ce sont les générations suivantes qui effectueront la remontée vers le Nord. La migration vers le Sud est effectuée par un seul et unique individu, le « super-papillon ». Né à la fin de l'été, il rentre dans une phase non-reproductrice : la diapause qui peut durer 7 mois. Il s'élance alors dans un voyage migratoire inconnu du Canada vers le centre du Mexique contrairement aux oiseaux qui réalisent la migration complète. Sa capacité d’orientation reste encore un mystère. On sait toutefois qu’il s’oriente combinant la position du soleil et le champ magnétique terrestre grâce à leurs antennes qui contiennent des photorécepteurs. 


En haut du Cero Perón, nous pouvons observer la génération de super-papillons encore assoupis par la fraîcheur de la nuit. Il faut attendre la mi-journée avec l’arrivée de la chaleur pour assister à l’éveil des papillons. Une journée sans soleil et c’est un gros échec pour leurs observations, mais heureusement pour nous aujourd’hui il fait beau. Il nous reste plus qu’à attendre. Vers 12h00, sous la demande persuasive de Damien, le gardien du sanctuaire nous laisse entrer dans la zone protégée pour pouvoir approcher les papillons qui commencent à voler par millier. Ce sont 5 minutes indescriptible, les papillons sont partout autours de nous et on ne sait plus où regarder. J’ai vraiment l’impression de me retrouver dans un dessin anime, c’est incroyable. Le temps reprend son cours lorsque l’on se fait rappeler à l’ordre par le gardien. Étant matinale, on était les seuls touristes dans le sanctuaire, seulement accompagné d’une Mexicaine, mais l’heure avancée nous amène son convoi de touristes. Paresseusement installé sur leurs chevaux, les premiers de la longue colonne arrivent au moment où l’on sort de l’espace interdit, juste à temps pour ne pas faire trop de jaloux!! On redescend quatre à quatre la montagne pour reprendre taxi et combi jusque Zitacuaro (où l’on se reprend une petite truite!), puis un bus pour Morelia et un dernier bus pour Uruapan, le tout en 6-7 heures. À cette heure tardive, on ne s’embête pas et on prend le premier hôtel que l’on trouve à côté du terminal. Le sort nous a réservé une drôle de surprise. Le calme et l’isolement de la nuit d’avant est loin, on est tombé dans un hôtel-bordel animé jusqu’au bout de la nuit, ambiance…

Album photo ici

mercredi 15 mai 2013

Mexico Ville


Le palais National 


"Seulement Femmes et Enfants", les premiers wagons du
métro de Mexico ne sont pas autorisés d'accès aux hommes
Nous voilà à Mexico, ma deuxième venue  après le passage éclair lors de mon arrivée au Mexique. Une ville de 21 millions d’habitants, tentaculaire, le trafic y est démesuré et comme de nombreuses mégapoles, les bouchons font parties du lot quotidien. On en a eu à nos dépends. Arrivant sur Mexico le dimanche soir en provenance d’Acapulco, notre bus est venu s’encastrer parmi les nombreux automobilistes revenant de leurs WE. C’est d’ailleurs une habitude des Chilangos (habitant de Mexico) qui s’échappent de leur ville en direction des pueblos magicos (villages magiques) qui entourent la capitale et encore préservé de la pollution et de l'oppression de la ville. Pour nous accueillir, on a donc eu droit à deux ou trois heures de bouchons pour finalement arriver à l’un des nombreux terminaux de bus entourant la capitale et souvent situé à l’extrémité des lignes de métro.







Édification d'une pyramide
Représentation de Tenochtitlàn

Un peu d’histoire nous ramène en 1325 après JC. À cette époque, un peuple du nom d’Atztèque et rempli de croyances aurait aperçu un aigle perché sur un cactus dévorant un serpent. Cette représentation est le signe divin qu’ils attendaient : c’est donc sur ces îles au milieu d’un lac d’altitude qu’ils vont édifier leur capitale Tenochtitlàn à 2300m. Leur hégémonie sur les autres civilisations va être totale et en moins d’un siècle ils vont soumettre les peuples voisins. Vers 1520, profitant des tensions apparues entre Aztèques et les peuples soumis, un petit groupe de conquérant, venu d’Espagne et constitué seulement de plusieurs centaine d’homme, va venir à bout d'une civilisation riche et tellement différente de la nôtre en seulement quelques années. D’abord 

bien accueilli par les Aztèques, Cortès et ces hommes seront expulsés de la cité-État où ils y seront resté comme hôtes plusieurs mois. Il fera alors alliance avec un des peuples rivaux, comme l’a fait Pizaro quelques années auparavant au Pérou contre les Incas, et c’est avec une force armée de 100 000 indiens qu’il reviendra par la force prendre Tenochtitlàn. Après trois mois de siège, il mettra à sac la ville pourtant plus imposante que n’importe qu’elle autre ville Espagnole pour y fonder Mexico, capitale de la nouvelle-Espagne. Ainsi, trois millénaires de civilisations vont être anéantis en quelques années, reléguant les indiens au statu d’esclave et les nombreuses maladies rapportées d’Europe les ravageront par millier les indiens. Leurs système immunitaire est en effet sans défense.




Bibliothèque du palais national


Aujourd’hui, il ne reste plus rien du passé Aztèque que ce soit la ville qui émergeait au milieu du lac ni même de son lac aujourd'hui asséché et remplacé par une mégapole. Cependant, après la découverte d’un disque en pierre de huit tonnes en 1978, on a procédé à la destruction du bâtiment colonial situé sur place principale pour pouvoir mettre à jour les vestiges d’un temple : el templo mayor qui est maintenant l’unique vestige Aztèque. Hormis ces vestiges et le centre ville colonial centré autours du Zocalo, l'une des plus vastes places au monde, elle n’est qu’une grande ville comme beaucoup d’autres dont la taille ne cesse de croitre par l’arrivée d’immigrants venus des campagnes à la recherche d’une vie plus facile. La ville est ultra bruyante, polluée et infiniment trop grande et totalement orienté voiture. On y a passé quatre jours, avant de s’enfuir avec soulagement.











Reconstituion du tombeau de Pakal,
 musée national d'anthropologie
 Tout n’est cependant pas si noir. On a pu y découvrir le musée de l’histoire du Mexique qui recèle les trésors découverts sur les différents sites archéologiques du Mexique, un condensé d'oeuvre regroupant 2000 ans d'histoire. Le musée est gigantesque, et bien qu'on y est passé quatre heures, il en faudrait 12 pour en venir a bout. On s’est donc contenté de visiter les salles consacrées à la présentation des oeuvres et de la vie des civilisations pré-hispanique, aussi nombreuses que le nombre de département Français. On retrouve des poteries et des sculptures représentant divinité du monde animale comme le jaguar, l’aigle ou le serpent, des représentations de personnages importants comme les caciques ou les shamans. Il y a également la restitution des monuments importants comme le tombeau funéraire du seigneur de Pakal retrouvé sur le site archéologique de Palenque, le plus prestigieux tombeau Maya. Son corps  a été découvert recouvert d’un impression masque de jade




Vue du site de Teotihuacan vue de la pyramide de la lune





Pyramide du soleil
Une visite de Mexico ne peut pas se faire sans la visite du site de Teotihuacan. Le plus vaste des Amériques mais aussi l’un des plus anciens site archéologique du Mexique édifié durant la période 100 à 300 après JC. Les dimensions de la cité sont  réellement impressionnantes, son plan en damier repose sur un axe Nord-Sud de 2 km, le long duquel sont érigés une série de temples. À son extrémité Nord trône la pyramide de la lune. Mais l'édifice le plus imposant, la pyramide du soleil avec ces dimensions titanesques 70m de hauteur et 220m de côté) se dresse sur le côté Est de l’axe. Ce complexe sera utilisé jusqu’à l’époque des Aztèques comme un centre de pélerinage par les civilisations qui se succéderont après la chute de leurs bâtisseurs au VIII ème siècle pour des raisons         inconnus.





La maison Bleue
Notre dernière découverte et peut être la plus bouleversante concerne une époque beaucoup plus récente. On est parti sur les traces de l’artiste féminine la plus célèbre du monde hispanophone: Frida Kahlo. En allant visiter son lieu de résidence, la maison bleu situé dans la banlieu de Mexico, on a découvert la vie mais aussi l’œuvre d’une femme qui nous a réellement bluffé par la force mentale et le courage qu’elle devait posséder. Son enfance ne présage rien de bon, frappée d’une poliyomyélite à l'âgede six ans, elle est ensuite victime d’un accident de tramway à 17 ans qui lui laissera des séquelles à vie dont elle finira par en mourir. C’est durant ces années de convalescence qui suivront, alitée dans un lit, incapable physiquement de donner la vie mais aussi tourmenté par des douleurs physiques et psychiques (qui représenteront le thème majeur de son œuvre) qu’elle se passionnera pour la peinture.  On y apprend de nombreuses anecdotes de sa vie comme sa relation tumultueuse avec son mari Diego Riviera où les différentes techniques vestimentaires utilisées pour masquer son physique meurtri. Frida Kahlo est aujourd’hui devenu une icône au Mexique et une visite de la maison bleue est un passage incontournable de la visite de Mexico. Sa vie a également été retracée en 2002 au cinéma dans un film  : Frida.

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vendredi 10 mai 2013

En route pour Mexico.



L'étang de Pastoria, El Zapotalito


En route pour le village de Chacahua avec David et Damien
Après ces quelques journées de surf, on poursuit notre route en direction de Mexico. Sur la route, on fait deux petites escales pour couper les temps de route et rendre le trajet plus agréable. Car le temps passe, on a pris notre temps jusqu’à présent mais il faut maintenant remonter vers le Nord. Il nous reste près de 5000km jusque Tijuana et on n'en a fait à peine plus de 2000 jusqu'à présent.
On emmène dans notre aventure jusqu'à Chacahua, David un agriculteur Français de Narbone qui fait du surf et que l’on a rencontré à Puerto Escondido. Le gaillard a repris la ferme de son père et profite de la baisse d'activité pour se prendre deux petites semaines de vacance bien mérité. Pas très bien accueilli par papa, ce dernier garde cependant un œil sur l’exploitation familiale. 




Débarcadère dans la mangrove
Bref, comme on est trois et que l’on embarque avec nous 2 planches de surf, celles de Damien et de notre agriculteur, on opte pour la solution de luxe : c’est à dire le taxi. A l’origine on était seulement partie en taxi jusque la gare routière, puis après d’âpre négociation avec le chauffeur, on prend finalement la direction d'El Zapotalito 70 km plus loin pour y rejoindre par voie maritime le petit village de Chacahua. Situé dans une mangrove classée parc naturel national, le village est coincé entre le Pacifique et un étang. Le village est encore oublié du tourisme de masse, seul l’afflux de surfeurs a permis un semblant de développement touristique. 





La plage de Chacahua
En arrivant là-bas, une nouvel surprise nous attend puisque l’on retrouve à nouveau la communauté hippie, ils savent aussi dénicher les bons endroits. En effet, le site est niché à l'extrémité nord d’une plage semi-circulaire de 20 km de long. En dehors du surf, l’endroit est très apprécié par les amateurs d’oiseaux. C’est un lieu de migration pour d’innombrables espèces qui nichent dans ce sanctuaire pour la période hivernale. Une fois arrivée, comme toujours on s'enquiert d'un logement, et le choix est plutôt limité: le hamac ce qui nous convient très bien ! 


Un des nombreux restaurants sur la plage.
Une fois les affaires déposés, je n’ai d’autres choix que de regarder mes deux compagnons s’élancer avec un certain empressement à l’eau pour les dernières vagues de la journée. Une blessure au pied qui s’est gravement infecté me retient et sous les tropiques ça ne pardonne pas. Quand on voit le nombre de gens qui boitent, amputé ou même cul-de-jatte, je me dis que c'est mieux de ne pas finir pas finir comme cela. Ainsi j’ai sagement suivi les conseils d’une médecin rencontré à Puerto et qui voyant l’état de mon pied, m’a chaudement recommandé de prendre des antibiotiques. C'est chose faîte mais  je ne suis malheureusement dans l’incapacité de surfer !! De retour de l’eau, nos deux surfeurs m'évoquent une vague trop molle. On plie donc déjà bagage le lendemain. La petite anecdote c'est qu'une fois sur le bateau qui nous ramène, Damien se rend compte qu’il a laissé accroché son hamac au campement. Il est vrai le départ s’est fait un peu de manière précipité mais bon il faut le faire !!






Le port d'Acapulco



La dernière étape avant Mexico c’est Acapulco. Ville aux milles facettes, surnommée « la perle du pacifique » lors de son glorieux passé durant les années 50 alors qu'elle séduisait la jet-set, elle est aujourd’hui engluée dans des problèmes d’insécurités et de violences liés à la drogue, qui touchent aussi bien les touristes que les locaux. aujourd’hui beaucoup lui préfère la très sécurisé ville de Cancun sur la côte caraïbe. Pour ne rien ajouter à son attrait, la ville est énorme, bruyante et pollué, bref un enfer et un premier aperçu de ce qui nous attend à Mexico. Pourtant la ville s'est bâti sur un site remarquable, la baie d’acapulco est d’une beauté incroyable si l’on fait abstraction de la ville qui s’est étendu tout autour. Particulièrement bien protégée du Pacifique, la baie peut également accueillir d’énormes bateaux grâce à son port en eau profonde naturel.



Le dernier sauteur avant son plongeon

 Vous nous direz, que faisons nous là dans ce cas. Une seule raison mais suffisante, voire s'élancer dans le vide les plongeurs fous de la Quebrada. Une tradition vieille de 1934 qui voit s’élancer dans l’eau des plongeurs depuis une falaise haute de 25-30 mètres. Arrivé à l’avance, on repère l’endroit, la hauteur est saisissante. Vers 12h00,  cinq plongeurs arrivent, descendent dans la mer et remonte en escaladant la paroi rocheuse jusqu’à leurs promontoires. Après une pose photo pour la foule de personnes venu comme nous assister au plongeon, ils s’élancent l’un après l’autre. Le quatrième sauteur effectue son saut, mais semble se plaindre une fois arrivée dans l’eau, aussitôt deux personnes postés dans l’eau viennent le secourir, le saut n’est en effet pas sans danger. Il s’avèrera qu’il s’est demie l’épaule lors de sa réception dans l’eau. Vient le tour du dernier sauteur qui se place plus haut que tous les autres. Plus mince et élancé il dégage réellement une impression de professionnalisme. Son saut est spectaculaire, il effectue un salto arrière avec une réception parfaite, du grand spectacle ! 




Les Taxis d'Acapulco



Puis en se baladant dans la ville, on s’étonne tout de même de voir la totalité de taxis roulant en VW coccinelle. On ne résiste pas à l’idée de se faire une virée en Coccinelle pour revenir au terminal d’autobus tout en en profitant de l’occasion pour interroger notre chauffeur. CE serait simplement pour des raisons de réduction des coûts : les pièces de rechange se trouvent beaucoup plus facilement et la production à grande échelle réduit le prix d’achat. A ce propos, la voiture a été produite jusqu’en 2002, donc avis aux collectionneurs car elles sont innombrables et en super état.


Album Photo ici