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vendredi 26 avril 2013

Puerto Escondido: le surf

                                                                                                          Buena Onda, La punta


Buena Onda, La punta
Après être resté plus d'une semaine les pieds dans le sable et allongé dans un hamac, les choses un peu plus sérieuses reprennent: direction Puerto Escondido. Connu comme "The mexican Pipe",  c'est l'un des lieux incontournable des compétitions de surf international.  Des vagues géantes y déferlent, c'est donc tout euphorique que Damien m'embarque dans ce plan malgré mes appréhensions!! Il m'avait déjà montré quelques vidéos, ça donnent des frissons! Les vagues normales font 4m et peuvent atteindre jusqu'à 10m, de la folie. On débarque sur Zicatela, la plage touristique qui concentre tous les bars, restaurants et hébergement de la ville. En faisant le tour, on se rend vite compte que tout y est chère, et tellement à l'opposé de l'endroit où l'on a vécu ces derniers jours. Finalement, c'est en discutant avec la boulangère que l'on trouvera la solution. Elle nous conseille vivement de nous installer à l'autre bout de la plage, longue de tout de même 4 km, à un petit lieu sans prétention: "La Punta". Sur ces quelques renseignements, on prend un taxi et on débarque à l'inconnu dans ce petit hameau isolé sur l'extrémité Sud de la plage de Puerto Escondido. Une fois arrivée, on accroche tout de suite.

Buena Onda, La punta
On s'installe à l'auberge "Buena Onda". L'auberge est tenu par un trio de Français, qui travaillent et résident une partie de l'année par binôme, le troisième profite alors d'un temps de libre. Ils ont mis en place ce système de rotation avec 12mois de travail puis 6 mois libre. L'auberge est vraiment bien tenu avec plusieurs types de logement pour tous les budgets: logement en dortoir et en cabanes privées ou alors le voyageur au petit budget et c'est notre cas. On installe notre hamac directement dans le jardin. Le jardin est d'ailleurs rudement agréable, plantes et palmiers y donnent une touche exotique et en prime on a droit au bruit de fonds sourd des vagues. Parti de rien il y a 20 ans, ils ont participé à l'essor de ce lieu qui s'est au fil du temps enrichi de nombreux restaurants, quelques auberges, épiceries et loueurs de planches. Seul le cyber manque sur place, il est à 10-15 mn de marche. Ce petit quartier à la périphérie de la ville est suffisamment isolé pour la tranquillité mais relativement bien animé, le compromis est parfait.

                                                                                    Punta Cometa

Une fois installé et après avoir discuté avec le gérant qui voulait absolument nous rencontrer, un type vraiment déjanté mais super chouette, on pars illico chercher une planche à louer puis direction le spot de surf. Je suis fin prêt pour une première leçon que me donne Damien. La première, pas tout à fait, puisque 5 ans plus tôt, le même gaillard m'avait envoyé au casse-pipe sur ce même océan mais de l'autre côté, sur la côte Australienne! J'étais parti la fleur au fusil, sans aucune connaissance avec sa planche me faire engloutir. A peine arrivée dans l'eau une série de 3 grosses vagues successives m'étaient tombées dessus. J'étais alors rentré tout penaud et hors d'haleine sur la plage 2 minutes après y être rentré. Cette fois-ci, je ne referais pas la même erreur.

San Agustinillo 
En effet, il n'y aura pas eu de seconde fois, les vagues ne rentrent pas! En langage moins technique, ce n'est pas la bonne saison et les vagues sont petites et peu puissantes, parfait pour un débutant, au grand désespoir de Damien.
Je barbote donc dans l'eau sans trop de risque avec tout autours, plein de débutants qui s'aguerrissent comme moi. La progressions passe par quelques étapes: d'abord trouver son équilibre sur la planche, même assis c'est pas si facile, puis savoir analyser les vagues, chaque spot de surf étant différent. Il faut rester attentif afin de voir arriver les vagues au loin, se replacer rapidement au pic de la vague (là où
la vague se casse), car c'est là qu'on obtient les meilleurs conditions de surf. Après il reste à ramer (avec les bras) en parfaite synchronisation avec la vague lorsqu'elle se forme. Puis lorsque l'on a suffisamment de vitesse, se lever rapidement. Une fois à ce stade le plus dur est fait et il ne reste plus qu'à surfer cette fameuse vague pour une bonne dose d'adrénaline.
Autant dire que c'est pas gagné car tout cette enchaînement  demande de la persévérance, de l'envie et de la volonté avant d'y arriver. Au début on ne prends que gamelles, petit ou gros bobos et des tours de machine à laver au coeur des vagues!
Les séances de surf se font bien souvent tôt le matin où alors en fin d'après-midi jusqu'à la nuit tombée. La soirée c'est bien le meilleur moment, tout le petit monde du surf se donne rendez-vous pour prendre les dernières vagues de la journée. On est accompagné des pélicans qui profitent bien souvent de ce moment pour pêcher là où se forme les vagues. Vous l'aurez compris, c'est donc exactement au spot de surf. On assiste alors à un incessant ballet de pélicans qui n'hésitent pas à plonger à quelques mètres de nous. Puis vient le moment du coucher du soleil. Qu'elle sensation unique que de voir ce gros disque rouge disparaitre dans l'eau, à moitié immergé dans l'eau sur sa planche de surf et en train de guetter les vagues au loin, là même où le soleil disparait. Qui plus et, l'air y est bon, l'eau y est chaude. Une totale communion avec la nature.


Dégustation de Mezcal au coucher du soleil
Les quelques journées que l'on passe ici se passent ainsi: lever pour la session de surf du matin, qui dure 2-3 heures. Puis c'est dans le désordre petite sieste, balade, repas et voilà déjà la session de surf du soir qui se profile. Puis, on retourne au restaurant  pour souper, boire quelques bières et écouter les théories de la formation de l'univers du gérant sous la voie lactée allonge sur la plage.










Punta Cometa

On en profitera tout de même pour visiter les environs avec une excursion à Punta Cometa. L'endroit y est particulièrement propice à la méditation, isolée, ventée et d'une beauté sauvage. Dans notre chance, on y retrouve la communauté hippie laissé à Zipolite qui loge à la ville la plus proche. On a plutôt opté pour la nuit à la belle étoile sur cette pointe rocheuse qui est d'ailleurs la plus au Sud de l'État du Oaxaca. De là on voit s'étendre devant nous 270 degré d'océan, magistrale. L'endroit me fait vraiment penser à la Bretagne. Au loin, on aperçoit de temps à autre les baleines. De temps à autre, un aigle survole le lieu. On est tellement loin de tout ici...

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