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mercredi 27 février 2013

San Cristobal



En arrivant à San cristobal de las casas, on rentre au coeur de la région du Chiapas, l'une des régions les plus indigènes du Mexique. C'est une charmante ville coloniale, et à la différence de la plupart des villes Mexicaines déjà vu, l'artère centrale de la ville est exclusivement piétonnière. Qu'elle bonheur de ne pas avoir à partager la rue avec les voitures et traverser la rue sans avoir peur de se faire écraser. La ville est bien fournie en restaurant et magasin de toutes sortes. Cela va de paire avec la communauté étrangère qui y a élu domicile et qui tient bon nombres de ces enseignes. Il y a même une boulangerie Française qui est vite devenu notre passage obligé. Les petits pains au chocolat et autres viennoiseries y sont délicieux, un régal pour les papilles.

La ville est également réputée, pour la richesse de son artisanat. Un marché se tient tous les jours sur une petite place, on ne manque pas d'y faire un saut. Le marché est composé exclusivement de produits locaux conçut à enSan cristobal et dans la région. On y trouve un peu de tout, bijoux, vêtements, tentures... On ressort tous les deux avec le même pull 100% laine, capuche pointue intégrée qui nous ferait presque passer pour des membres du Ku Kux Klan. La raison de cette achat, San Cristobal est en altitude, à plus de 2000m et il fait rudement froid le matin et le soir, ce qui nécessite d'avoir une petite laine sur le dos. Heureusement en journée le soleil donne et la température devient agréable.

On loge chez une Mexicaine que Damien a rencontré durant son passage au Guatemala, et elle nous emmène faire une petite excursion avec son voiture. Direction deux villages indigènes voisins. Le premier est un village très touristique qui profite de l'attraction de son église pour soutirer le plus possible d'argent aux touristes. Ils imposent le stationnement payant , des petits viennent quémander de l'argent avec leurs belles petits bouilles, et l'église nécessite un droit d'entrée. Il n'empêche qu'elle vaut vraiment le détour. A l'intérieur, on assiste à un syncrétisme entre religion catholique et culture indigène. Le sol est recouvert d'herbe séché et tout atours sont installés des statues de saints. Des personnes sont assis au sol et installent d'innombrables petites bougies sur les dalles de l'église, utilisant la cire de la bougie pour les faire tenir. L'atmosphère qui se dégage de l'endroit est réellement étrange et inhabituel, puisque à cela se mêle une foule de touristes plus ou moins respectueux qui déambulent de tout côté. On ne peut malheureusement  pas prendre de photos. Au moment où l'on rentre, une troupe de musicien en sort. Je décide de ressortir rapidement pour tenter de les prendre en photos. Une fois dehors, je m'appuie sur un poteau juste en face de l'église et me retrouve ni une ni deux couvert de peinture sur les mains, les avant-bras et le T-shirt. Dans mon malheur j'ai quand même de la chance car la couleur du poteau fraîchement repeinte est verte tout comme mon T-Shirt. On pourrait presque pensait que le T-shirt a été concu de la sorte!

On part pour le deuxième village où l'ambiance est totalement différente. Peu de touristes mais tout autant d'artisanats. L'église ici est gratuite mais n'a pas le charme de la précédente. Les magasins sont tout bonnement installés chez l'habitant, ce qui peut sembler un peu bizarre au début! On rentre dans l'une des maisons pour regarder ce qui s'y fait. Les dames sont sympathiques et nous proposent d'essayer la tunique traditionnelle des hommes ce que l'on fait de bonne grâce! Cielo se joint à nous pour faire la petite photo souvenir.



 


L'autre attrait de la ville c'est le canyon del sumidero. A une cinquantaine de km en aval, un énorme barrage a été construit pour subvenir aux besoins électriques. Le canyon se trouve en amont du lac de barrage, et la visite se fait au fond du canyon à l'aide d'un bateau. On repère qu'il y a deux types de bateau. L'un qui embarque un moteur de 125 chevaux et un autre emmenant deux moteurs de 200 chevaux et q ui a l'avantage d'avoir une partie surélevée. C'est donc le deuxième bateau que l'on vise et la première rangée des sièges surélevés. Malheureusement, la personne qui s'occupe de remplir les bateaux ne nous orientent pas vers le bon! On lui demande s'il n'est pas possible d'embarquer sur le suivant ce qu'elle accepte. On arrive tant bien que mal à s'installer à l'endroit voulu. Le bateau s'avère être rempli en grande partie de cinquantenaires et tous Mexicain, qu'elle belle immersion! Le démarrage est foudroyant, et c'est parti pour 70km A/R de bateaux, la vitesse et l'accélération du bateau sont impressionnantes. Sur la route, on s'arrête à plusieurs reprises pour observer les diverses attractions. Entres autres une roche formant comme une grotte d'où l'on pourrait croire voir une vierge, la formation de mousse due à une petite cascade qui goutte,des crocodiles et singe ainsi l"endroit ou le canyon est le plus profond, avec près de 1000 de profondeur.



Sur le chemin du retour, Cielo nous avait suggéré de s'arrêter à une ville sur la route, chiapa de corzo. On y va trop savoir ce qui nous y attend! La surprise est de taille puisque c'est l'époque du carnaval et toute le ville est en fête!


Le déguisement traditionnel des hommes, un déguisement parodiant les conquistadores. Composé d'un tout petit masque placé sur le haut de la tête et d'une perruque qui ressemble étrangement à un gros balais. La subtilité, les masque n'est pas placé sur le visage mais sur le front, un bandanat permet de masquer le visage ce qui est assez déstabilisant lorsqu'il te regarde avec leurs faux yeux.






 Les femmes sont vêtus de leurs côté en habit traditionnel: une longue robe. La deuxième grosse surprise pour nous c'est que l'air de la musique ressemble à s'y méprendre à celui du carnaval de Dunkerque, on croirait même entendre les fifres! En se baladant dans les rues, on se joint rapidement à la foule. C'est vraiment bonne enfant, pas d'alcool ni de violence, et surtout pas un seul touriste à l'horizon, on est loin des hordes de Ricain qui peuplent San Cristobal pourtant seulement à 30km de là!



Après un bon et copieux repas typiquement Mexicain (cf la photo), on quitte à regret cette petite ville bien chaleureuse.
Le soir même on reprend le bus de nuit direction Oaxaca sans oublier le détour -de 15-20 mn)par la boulangerie. Le réveil le lendemain matin dans le bus sera plus facile avec l'odeur et les saveurs des bonnes pâtisseries.
Je retiendrais une chose de notre étape à San Cristobal, c'est la gentillesse et le dévouement de Cielo. Elle nous a accompagné et conseillé tout au long de notre séjour avec la volonté de rendre notre séjour le plus agréable possible mais aussi comme beaucoup de gens nous ont déjà dit, pour donner une bonne image du Mexique et de son peuple. En tout cas de notre côté c'est réussi, on est conquit par le pays et ses habitants!

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samedi 23 février 2013

La laguna Miramar



On arrive dans le village d'Emiliano Zapata en milieu d'après midi. Comme bien souvent le trajet dure plus longtemps que ce qui est annoncé 6heures au lieu de 4-5 heures. Je laisse Damien avec les sacs, victime de problème gastrique et pars a la recherche d'informations sur notre escapade au bord du lac. On m'oriente vers la sortie du village ou je croise un gardien bien affalé dans son hamac qui m'appelle le président de l'association qui gère l'acccès au lac. Celui  m'explique rapidement les formalités, on peut partir ce soir et dormir ce soir au bord du lac avec les hamacs. De retour j'apprends que Damien c'est fait chahuter par un alcoolique qui voulait lui verser de la boisson sur lui. On le voit revenir sur son cheval et il se fait passer pour un guide, le Damien est passablement énervé mais heureusement la mère du gaillard intervient et le fait déguerpir!! On apprendra le lendemain par notre guide qu'il aurait fini au trou, les villageois ne rigolent pas lorsqu'il s'agit de problèmes avec les touristes, ceux-ci amenant une source de travail non négligeable. On part ensuite déposer nos gros sacs dans un local du village afin de ne pas avoir à les transporter et c'est parti pour les 5.5 km qui nous séparent du lac.
Le président nous avait suggéré des bottes que l'on a refusé. Il s'est avéré que le chemin était vraiment boueux et on avance pas à force de faire des tours et des tours pour éviter le gros de la boue. Le temps passe et la nuit n'est plus très loin. On finit les deux derniers kilomètres dans le noir le plus total, et aussi avec les chaussures et les jambes bien crottées! Seulement l'arricée au nord du lac compense largement les petits problèmes de boue, le lac réflète comme un miroir le magnifique ciel étoilé, un régal pour les yeux. Le gardien qui est là nous assigne notre lieu de campement juste à côté d'un feu de bois. L'endroit absolument désert mis à part un couple d'allemand. En questionnant un peu le gardien, il nous dit que malgré l'environnement parfait, il préfère aller travailler aux champs que de rester ici. La laguna est gérée par la commune, les hommes du village assurent des tours de garde à raison de 2 ou 3 jours par mois. Pour nous, ce lieu est un endroit de relaxation parfait après ces derniers jours bien agités.

Le lendemain on a demander pour faire un tour sur le lac et le guide vient nous chercher au petit matin alors que l'on se prélasse confortablement dans les hamacs. Je presse un peu le Damien qui tarde à en sortir et on part pour un petit tour sur le lac en canoë. Au programme, visite de plusieurs îles entièrement envahies par la végétation, ascencion d'un rocher avec belvédère à  la clef et visite d'une sculpture Maya représentant un homme. Sa spécificité c'est qu'elle est située à plus de 10m de hauteurs, pas évident d'accès. Je reviens les dernières centaines de mètres à la nage, entrainement utile pour le surf. L'eau est absolument délicieuse, le guide nous la décrit comme "une eau cristalline", je veux bien le croire!

Dans l'après midi, on voit arriver au loin une barque pleine à craquer d'hommes, de femmes et d'enfants! Ils viennent du village voisin de Bénito juarez qui se trouve de l'autre côté du lac et déplacent en barque à rame. Leur village est totalement isolé du reste du monde et pour pouvoir en sortir c'est tout un programme. Ils doivent d'abord traverser le lac, puis faire les 5,5km à pied et seulement après ils se trouvent à Emiliano Zapata lui même distant de 6 bonnes heures de route de la ville la plus proche. A les observer, on sent qu'ils n'ont pas du tout le même type de vie que nous. Une fois sortie de leur barque, ils prennent le temps de s'arrêter, rigolent, se restaurent. Plus d'une heure s'écoule entre leurs arrivées en barque et leurs remises en route. Le lendemain ils reviennent dans l'après midi d'Emiliano Zapata et ne semblent pas plus presser que la veille de repartir. On apprend en remontant au village le surlendemain, qu'il était venu pour préparer l'organisation d'une fête religieuse.



On passe une deuxième nuit au bord du lac, le couple d'allemand fait place à un autre couple celui-ci venant de Hollande. Jusqu'aux endroits les plus reculés du monde j'aurais donc droit au jolie son glutural de leurs langues. Notre journée se résume à faire un petit feu, écouter de la musique, bouquiner dans le hamac et faire des longueurs de natation dans le lac toujours en préparation pour le surf. Damien me demandant de nager à la manière d'un chien et de redresser la tête en arrièren tojours en préparation pour le surf. Avant de se remettre en route, on part faire un tour à la mare au crocodile, étang voisin qui n'est théoriquement accessible qu'avec l'accompagnement d'un guide pour des  raisons de sécurité. On s'engage dans le chemin le plus probable partant dans la direction mais bien sûr sans guide! 15-20 mn de marche plus tard, on est déjà en vue de la mare, mais pas de crocodile. Le mythe reste donc entier!!



On repart finalement pour le village après 2 jours et demis passer dans ce petit coin de paradis, on a pu recharger les batteries, ce qui ne fait pas de tort non plus. Au retour, le chemin a eu le temps de sécher et est beaucoup plus praticable. Après un rapide tour à la rivière pour se décrasser, on se prépare à attendre le bus qui part seulement à 2H00 du matin, et il est 19H00. Un petit garçon de 7 ans se charge de nous et nous invite à attendre chez lui! D'abord un peu méfiant!!, on accepte l'invitation. Le gamin se révèle adorable et on partage avec lui nos paquets de chips et soda achetés à la va-cite au village. La maison faite de parpaing est très rudimentaire. Dans le salon, il y peu de mobilier et le salon est uniquement composé d'une télévision et d'un sofa très rustique. L'électricité est arrivé il y a moins de 3 ans au village. En dessous du meible télé, une poule partage le quotidien des habitants, installée dans une boite en carton tout en couvant ses oeufs!. Il nous passe un film pour nous faire patienter. Vers 21h00, la maison se remplie. Le frère, la mère, les cousins et les beaux-frères débarquent
et nous assaillisent de questions. On ne peut se coucher que lorsque tout le monde a quitté le salon, puisque c'est là que l'on dort, Damien sur son matelas en mousse et moi pour la deuxième fois sur sa house protection de surf.

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jeudi 21 février 2013

Ocosingo et Tonina



Avec Damien, on décide de faire un crochet relativement important et tenter une aventure dans le fin fond de la jungle Mexicaine, à la limite de la frontière avec le Guatemala, tout au sud du Pays.
Direction la laguna miramar, un petit lac sans prétention au milieu de la végétation. Pour y aller, il faut tout de même le vouloir car le lac n'est sur aucun axe. On rejoint depuis la ville voisine de Palenque, Ocosingo d'où l'on doit récupérer "un camion sur un parking fermé" dixit les informations du guide. On se rend à ocosingo le matin même. Sur place on apprend que le bus part à 14H00, on a le temps comme prévu de faire une excursion rapide à d'autres ruines Maya, le site de Tonina située à l'extérieur de la ville. Tonina  est la ville qui est venue a bout de la puissante cite de Palenque. Ces vestiges recèlent l'un des plus imposants temples du monde Maya. On n'a pas beaucoup de temps ce coup ci, mais les ruines sont impressionnantes. Elles se résument à une grosse colline où 8 niveaux de terrasses ont été construit successivement les uns sur les autres. Autant dire que vue d'en bas le site est réellement imposant, il culmine à plus de 70m de hauteur. Le site est presque vide car peu connu, mais il vaut le détour. Les murs semble avoir été reconstruit en grande partie. D ailleurs de l'autre côté, de nombreux ouvriers s'activent à restaurer le peu qu'il reste encore à faire.

La visite se fait donc par ascension successive, et petit à petit et en même temps que le temps se dégage, on découvre le paysage environnant ainsi que la vue globale des ruines.
On apprend qu'une tombe a été découverte. On se met à la recherche de la dite tombe que l'on fini par trouver rendu inaccessible par un simple bout de bois. Profitant de la solitude du lieu, on s'introduit à l'intérieur sous des fous rires incontrôlés et on visite rapidement l'endroit. Un couloir s'enfonce dans les entrailles de la terre, lumière et largeur du couloir s'amenuise au fur et à mesure de notre avancée. Je laisse Damien s'aventurait jusqu'au bout qui conduit à une salle devant loger la tombe! L'endroit est vraiment impressionnant.








On monte rapidement jusqu'au sommet, contempler la vue et les oiseaux qui volent au dessus de nous puis l'heure est déjà bien avancer et on retourne rapidement en ville chercher notre camion.






Une fois dans le fameux parking, on apprend que le conducteur de part pas avant 15H, ce qui nous laisse le temps de manger au marché voisin. Les jeunes filles qui nous servent sont toute impressionnées d'avoir deux blancs attablés à leurs stands, c'est vrai qu'il n'y a pas un seul touriste dans le coin. On revient au camion mais le gars ne semble pas prêt de partir! Après m'être fait accoster par un gars qui voulait parler, un autre bien émèche me racontant tous ces malheurs après son échec aux États unis et un dernier qui voulait de l'argent, on apprend que le camion ne part pas, il est 17H30. Il est tard et on est les seuls passagers  du camion, il nous propose tout de mémé un deal simple. On part ce soir à condition que l'on paye pour le camion entier soit 8 personnes pour nous deux. On le laisse donc pour chercher un hôtel et partir le lendemain matin.



Le lendemain en arrivant au parking, on croise le même type. Il nous dit qu'il part à l'instant, trop heureux de la chance que l'on a, on monte dans son camion. Seulement le type ne semble finalement pas être trop pressé puisqu'il fait un premier arrêt au bout de 50 m puis encore un 100m plus loin. Avec Damien on se consulte rapidement et sentant le traquenard, je lui demande de nous arrêter. On file au parking en refaisant à pied tout ce que l'on venait de faire en camion (avec les sacs sur le dos bien sûrs) et en arrivant on voit un camion prêt à partir et déjà bien chargé, l'autre chauffeur a bien failli nous avoir et s'assurer 2 passagers! Ça y est , on est parti pour 6 heures de route dans un camion équipé d'une sorte de cage à l'arrière ou tout le monde s'y entasse!

 La route est une vieille piste en terre, et le camion avance au rythme des "para" pour faire arrêter le chauffeur ou des gens se profilant au bord de la route. J'arrive avec le va et vient à me caler juste au dessus de la cabine du chauffeur, sur un strapantin. Bien installé sur mon promontoire, je suis à l'endroit idéal pour voir se dessiner la route et contempler les paysages de montagne. Ici pas de ceinture de sécurité bien sur et au moindre accident j'imagine vaguement le vol plané que je ferais! Pour me rassurer, ma voisine m'annonce qu'elle connaît  le conducteur qui vient de son village. Il aurait des problèmes d'alcoolisme et a déjà eu un accident faisant plusieurs tonneaux! Qu'elle chance.
On arrive finalement sain et sauf au village, prêt à partir pour la laguna Miramar.

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dimanche 17 février 2013

Palenque

Au petit réveil sur notre bord de route, on se met en route pour trouver où loger. On pose notre dévolu sur "el panchan", un oasis de verdure au milieu de la jungle où plusieurs propriétaires proposent hébergements en cabanes, ou tout simplement un emplacement tente ou hamac.



 On choisit cette dernière option ce qui nous permet de rencontrer tout une faune bien étrange à nos yeux. A côté d'eux, on doit passer pour des petits voyageurs! Les jours d'avant c'est tenu une rainbow, un genre de rêve partie version reggae. L'évènement est déjà passé depuis 3 jours mais de nombreux hippies sont encore restés quelques jours, semblent il pour récupérer. L'un d'eux nous proposent une petite virée dans un village zapatista de la région (mouvement révolutionnaire indigène du début du XX ème siècle pour a revendication des terres), au doux nom de roberto bario.





On accepte et après moult péripéties et finalement le départ en camionnette, on arrive finalement sur place, il est déjà 15H. Le village n'est pas référencé dans aucun de nos guides mais le lieu vaut le détour. Après avoir traversé le village sous les yeux des locaux, on arrive le long d'une rivière cachée sous la végétation. Après avoir enjambé un pont au dessus de la rivière le sentier se divise en de multiples intersections. Un peu perdu au début, on se rend compte qu'à chaque chemin est associé une nouvelle cascade, toujours jolie et différente, un vrai régale pour les sens! On passe ici l'après midi, entre plongeon dans les bassins d'eau douce, découverte des cavités sous les cascades et un peu de bronzette au soleil.




Un escalier a même été taillé dans la roche de sorte que l'on peut descendre la cascade  pied nu. Pris dans l'euphorie, on ne se rend pas compte de l'heure alors que la nuit est déjà proche. En revenant au village, on apprend que la dernière camionnette est déjà partie. Le village étant l'unique destination de la route, le trafic et surtout à cette heure est quasi nulle. La seule solution est de rejoindre l'intersection avec la route principale à 14 km de là. En ballade, on avait pas prévu de faire de la marche et c'est donc en sandale et short de bain que l'on s'élance hors du village et dans l'inconnu. On profite tout de même de la nuit pour admirer le spectacle de ce ciel étoilé, allongé au milieu de la route encore chaude du soleil de la journée. On est là, isolé sur notre bonne vieille terre mais aussi au milieu de cette galaxie que l'on contemple sous nos yeux! Arrivée à mi-chemin, et à notre plus grand bonheur, un pick-up nous récupère et nous ramène directement à Palenque. On a peine le temps de se rendre compte que l'on passe de silence et  obscurité à l'animation de la ville, le contraste est saisissant.




Pour clôturer le tout, de retour au campement, on constate que notre lieu de camp est placé exactement entre deux restaurants-bars dont chacun possèdent une bonne sono. Il est minuit! C'est au milieu de cette véritable cacophonie que l'on s'endort d'un sommeil lourd d'une journée bien accomplie.






Le lendemain, on part pour l'attraction de la ville. Palenque est en effet connu  pour la renommé de ses vestiges Maya et plus spécialement pour la stupéfiante découverte lors des fouilles effectués dans "el palacio de las inscripciones" le bâtiment principal du site. Le monument funéraire a révélé le tombeau du souverain Pakal précieusement gardé depuis le VIII ème siècle et est considéré comme l'une des principales découverte du monde Maya. Seulement sur place, impossible de voir plus que des pierres et des monuments, il faut aller à Mexico pour pouvoir contempler le masque de jade du seigneur de Palenque.




Le site n'a été dégagé que sur 10% de sa superficie totale. Une fois de plus, la plupart des monuments sont inaccessibles. L'un des rares bâtiments où l'on peut encore escalader nous donne droit  un sacré exercice, mais la vue en haut sur la jungle environnante vaut largement l'exercice.
En y venant tôt le matin, on peut entendre des singes hurleurs qui donnent encore plus de mysticité au lieu. On n'a pas eu cette chance mais ils nous ont quand même gratifié et au petit matin d'un réveil tout en douceur! Leurs voix portent tellement qu'encore à moitié endormi, j'avais l'impression qu'ils se tenaient juste à côté de moi!





L'après midi il nous reste le temps de faire une dernière expédition avant de repartir. On pars pour l'une des deux autres cascades de la région. Dans un cadre moins majestueux, la cascade recèle cependant une bonne surprise. Une grotte facilement accessible évacue de l'eau en masse. Le débit n'est pas suffisamment puissant  pour ne pas y tenter une expédition. On avançant d'une trentaine de mètres, on accède à une salle intérieur d'où nous provient un son de cascade. A l'aide des lampes de poche, on peut apercevoir de l'autre côté une cascade, l'eau se faufilant à travers une fissure de la roche. L'endroit est unique et on apprécie à nouveau sans se rendre compte. La même erreur semble se reproduire à l'identique et il fait déjà presque nuit. Heureusement pour nous, la route principale n'est qu'à 1km. Il nous faudra cependant attendre une bonne heure avant d'être prix par un colectivo.



voir ici pour le diaporama

vendredi 8 février 2013

De Mérida à Palenque, une très longue journée

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Parfois, même en voyage, il faut savoir se faire violence. On veut visiter 2 sites archéologique, Uxmal et Kabah puis rallier la ville de Palenque situé à 600km de là. Le programme de la journée est chargé, on prévoit donc de prendre le premier bus à 6H00 du matin. Levé à 5H00, on fait le moins de bruit possible pour prendre nos affaires dans le dortoir surchargé où 10 autres personnes terminent leurs nuits. On prévoit à l'origine de déposer nos affaires en consigne, mais le prix demandé n'était pas à la journée mais à l'heure. Changement total de plan et au lieu de revenir à Mérida, on décide de partir avec les sacs et de rallier l'itinéraire prévu dans une autre ville plus au Sud. Cela implique également de changer les billets de bus déjà acheté. Heureusement que l'on avait prévu de la marge!

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Finalement, tout rentre dans l'ordre et à 8H00, on est bien à l'entrée du site d'Uxmal, cité Maya située au beau milieu de la jungle et fondée vers l'an 600. Ici aussi, une pyramide de 32m de haut et surmonté d'un temple était le centre religieux de la ville. Malheureusement, une fois de plus, l'accès y est interdit. On doit se contenter d'une vue au pied.






Le bâtiment le plus important n'est toutefois pas la pyramide mais "el palacio del Gobernado", situé un peu plus loin et culminant sur une petite butte. De là
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on domine le reste du site. Le bâtiment, tout en longueur, est doté d'une belle façade recouverte de motifs géométriques et de représentations du dieu "Chac". Rappelez vous bien de celui-ci, c'est le dieu de la pluie. Rien d'exceptionnel jusque là, sauf que les archéologues évoquent la fin de la civilisation Maya liée à une sécheresse prolongé. Ici, il peut ne pas pleuvoir durant des semaines voire des mois. Pour allier ce problème, ils avaient enterrés des énormes cuves qu'ils remplissaient d'eau à la période des pluies. Aujourd'hui le bâtiment est occupé par les chauves souris qui y ont élu domicile. On y est rentré par curiosité, mais l'odeur fétide de leurs déjections nous a vite refroidi dans nos explorations.

Le guide que l'on avait recruté pur la visite nous avait parlé de phallus en pierre érigé dans le sol dans une zone un peu excentrée. Intrigué, on est allé voir de plus près. C'est plus tard qu'on a appris leurs significations. Pour les mayas, la terre était assimilé à une femme, ils l'appelaient "la madre tiera". L'ensemencement était donc nécessaire pour l'obtention de récolte d'où l'explication de ces vestiges très symboliques.



Juste à côté, "el pyramide de la vieja" se dresse, encore envahie par la végétation. C'est une
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exploration parfaite à notre goût, en dehors des sentiers bien balisés. L'ascencion est rendue difficile, on est chaussé de simples sandales mais c'est pas suffisant pour nous décourager. Au sommet, la vue est magnifique. On domine l'ensemble du site, et au loin les principaux édifices émergent de la jungle. Tout autour, un océan de verdure nous entoure et nous rappelle l'isolement du site. En redescendant, je fais un volte-face sur une pierre en équilibre instable et tombe malencontreusement sur l'appareil photo. En le rallumant, le cache de la lentille ne s'ouvre plus qu'a moitié, je dois donc terminer l'ouverture manuellement. Ouf aurait pu être pire!!


Diaporama photo Uxmal ici


Kabah

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IMG 0819On repars pour le site de Kabah afin de prendre le bus de midi qui a tout de même 30 minutes de retard. Kabah, n'est quant à lui pas un site majeur mais sa proximité d'Uxmal, à 20km au sud nous y a amené. "el palacio de los mascarones" retient particulièrement l'attention. Sa façade principale est recouverte de la bagatelle de 260 dieu chac, le fameux dieu de la pluie. Doté d'un nez crochu à outrance, le monument est réellement impressionnant. Bien qu'un bon nombre de ces masques ne possèdent plus leurs proéminents nez, on reste là à admirer ces
représentations.

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Un peu plus loin, au milieu d'une place, un autre phallus a élu domicile. Plus grossier celui-ci, je me risque à y pauser pour une photo souvenir choc. Seulement le guichetier veille au respect du site et ne me laisse pas le temps nécessaire pour la pause!





On repart, non sans avoir avoir escaladé une nouvelle pyramide envahie par la végétation. De nouveau, la vue nous donne le tourni. L'endroit doit être parfait pour l'observation des étoiles, vue à 360 degrés et sans pollution lumineuses. On a découvert le lieu d'observation de ces astronomes hors-pairs!!





Sur la notre route pour Campeche, d'où l'on doit récupérer notre bus de nuit pour Palenque, on fait un halte forcée dans le petit d'Hopelchén. On est les seuls touristes avec nos voisins Québécois, décidément surreprésentés au Mexique. Ils s'offrent un bol de chaleur au milieu de leurs longs et rigoureux hivers de 5 mois. Brrrr... ça promet!!
Cependant, dans ce bus, je vois s'accumuler d'autres "blancs" habillés d'une belle association chapeau-salopette. Damien ne s'empêche pas u,ne fois arrivée de demander à l'un d'entre eux, une photo souvenir! Après investigation, il s'agirait de missionnaires allemand arrivés au cours du XXéme siècle vivant en communauté et qui semble peu se mélanger à la population locale.
On continu notre interminable journée avec le bus qui nous amène à Campeche d'où l'on prend le 5ème et dernier bus de la journée, celui qui fera également office de lit! On arrive à destination, la ville de Palenque au beau milieu de la nuit, vers 3H30 du matin. Trop tôt pour commencer la journée, on décide de terminer la nuit en accrochant les hamacs au bord d'une route à la sortie de la ville!

Diaporama Kabah ici

mercredi 6 février 2013

Merida






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Sur notre route des sites maya, on fait étape a Mérida. C´est une ville bouillante de vie et bien qu'attrayante pour son architecture coloniale, elle n’est pas plus touristique que ca. L'un des attraits principales son trépidant marché couvert qui s´étend sur plusieurs patés de maison. Les déambulations dans la ville permettent de faire un constat clair. La ville ressemble étrangement à toutes ces villes que j´ai pu traversé en Amérique Latine. L’ambiance générale de la ville, ces enfilades de rue au plan colonial (rue parallèle et perpendiculaire entre elles), les miniscules magasins d’alimentations parfois protégé par une grille, il faut alors demander ce que l´on veut au vendeur, les trottoirs trop petits ou s’agglutinent une foule pressée et multicolore et les incessants va-et-vient des véhicules d´oú s´échappent bruits et odeurs de pot d'échappements. Ici pas de place pour le vélo, comme en France me dirait-on!




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Magasin de Hamacs


Mérida est également réputé pour son artisanat et notamment la création de hamacs. On se renseigne pour trouver un magasin ne vendant que des hamacs. Les étalages sont impressionnants, remplis de haut en bas de hamac de toutes les couleurs et de toutes les tailles. Il n’y a plus qu’à choisir ce qui n’est pas chose facile tant il y a d’associations de couleurs différentes. Après avoir déplié et replié plusieurs hamacs, on se décide avec Damien chacun pour sa couleur et a grand regret un hamac une place mais le poids et la place dans le sac font cruellement défaut. Des lecteurs avisés me demanderont pourquoi je rachète un hamac alors que j’en possède déjà un. Tout simplement parce que les hamacs en coton sont beaucoup plus agréable, je l’ai acheté en prévision de mon installation à Montréal.




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Marché de Mérida
Je tente ensuite de partir à la recherche d’un couteau suisse pour remplacer celui que j’ai perdu lors de la soirée du nouvel an. La mission s’avère plus difficile que prévue, les produits occidentaux ne se trouvent pas ou difficilement. Je termine donc mes recherches au marché dans la section quincaillerie. Le 3me ou 4éme vendeur à qui je demande me suggére d’attendre 10 minutes et il reviendra avec ce que je cherche. J’attends donc, dans le marché turbulent et agité, qui aurait des allures de souk version latine. Un homme passe avec son diable chargé d’un gros bloc de glace, j´ai juste le temps de prendre une photo! Finalement le vendeur revient. Les couteaux sont bien multifonctions mais tous de piètre qualité, du made in china. Je remet mon achat á plus tard!



Le soir, mon sac encore chargé de bière et produits gastronomiques commencent à me peser. Je mets les bières belges et le poulet à la bière au frais et je pars en quête dune portion de frite. Au menu du soir, repas du Nord. On dégute tout cela sous un parasol qui nous protège de la pluie qui s’est mise à tomber mais que c’est bon de manger autre chose que des Tacos, nachos ou tortillas!

mardi 5 février 2013

Chichen Itza




Les ruines de Chichen itza sont situées à mi chemin entre Cancun, le pole touristique de la cote caraïbe et Mérida, capital de l’état du Yucatan, sont parmi les ruines les plus impressionnants de l’époque Maya. Datant de l’époque faste de la civilisation Maya qui s’écoule de 250 à 900 de notre ère, elle fut ensuite occupé par les Toltèques à partir du Xéme siècle venu de la capitale qui y ont apportés leurs architectures ce qui confère au site cette particularité. La cité fut ensuite abandonnée vers le XIV siècle pour seulement devenir un centre de pèlerinage religieux. Pour entrer, il faut s‘acquitter de deux billets différents, pas super pratique surtout lorsqu’il y a du monde. Le guichetier nous explique que des problèmes d’équilibre dans les caisses ont résulté à cette séparation. Le premier billet payant les taxes gouvernementales à l’état, l’autre billet revenant aux collectivités locales et le fonctionnement du site !



Chichen Itza


On profite d’être arrivée la veille pour se présenter à l’ouverture du site dès l’ouverture à 8H. Une fois à l’intérieur, c’est parti pour plus de 6heures de visite! La première chose que l’on voit en arrivant sur l’esplanade principale et centre de la cité c’est cette magnifique pyramide restaurée comme à l’époque sur 3 pans et en l’état sur le dernier. Une impression de grandeur notamment avec les rayons de soleil du début du jour et le calme matinale nous fait croire que ses dimensions sont beaucoup plus importantes que ces 25m de hauteur! Le plus gros regret c’est tout de même de ne pas pouvoir y monter comme la plupart des monuments du site pour des raisons de dégradation liées à la fréquentation, on reste donc au pied à faire le tour de ses 4 côtés.





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Durant l’époque des équinoxes, les serpents à plume (croyance maya représentant la fertilité et la vie) sculptés de part et d’autre de chaque escalier menant au sommet, donnent l’impression de reprendre vie. En effet au lever et au coucher du soleil, l’ombre rasante du soleil donne l’illusion d’un serpent progressant. La pyramide correspond en fait à un calendrier dont le nombre de marches, de terrasses ou de panneaux d’ornementations symbolisent un cycle. Par exemple, il existe 365 marches pour le nombre de jour dans l’année. Les mayas étaient en plus d’être de grand bâtisseurs, ils avaient également de grande connaissance en mathématique et astronomie.










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L’autre attraction du site c’est le jeu de paume, dont les dimensions anormalement grandes, avec plus de 135m de long, permettait l’affrontement de deux équipes. L’unique objectif étant de lancer la balle dans l’un des anneaux situés de part et d’autre du terrain.


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Des bas reliefs nous apprennent que durant l’époque Toltèque, connu pour le urs traditions sanguinaires, le capitaine de l’équipe perdante était sacrifié avec éventuellement ses coéquipiers! D'autres hypothèsent afirment que ce seraient plutôt le capitaine des gagnants, ce qui a l'époque qurqit été un grand honneur!! Si vous regardez attentivement le bas-relief ci-contre, vous pouvez discerner sur la paie droite, le chef d'équipe décapité, avec six jaillisements de sang similaire à dess serpents et aui représenteraient probablement ses six partenaires d'équipe.


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Le site regorge d’autres édifices dont quelques beaux vestiges comme ces alignements de colonnes sur des centaines de mètres ce qui nous donne une idée de la taille des bâtiments d’origine. Le site n’est pas seulement envahi par les touristes, sur le coup de 9-10h, une armée de vendeurs installent leurs stands le long des allées ombragées. Ces descendants des civilisations précolombiennes, profitant de l’afflux touristique, se sont reconvertis en création d’artisanat sur les vestiges millénaires de leurs ancêtres. On y trouve des bijoux, des tentures représentant calendrier maya ou aztèque, masque en bois et autres chapeaux. Un autre produit mais moins à notre goût, permet d’imiter le rugissement d’animaux sauvages. Ils s’en servent à tort et à travers pour attirer l’attention des visiteurs sur leurs passages. A la fin de notre visite, désespéré et désemparé, on n’avait pas d’autres choix que de leur répondre en rugissant à notre tour! Après 6 heures de déambulations dans ces vieilles pierres, on repart enchanté et impressionné par ces vieilles pierres mais aussi affamé et assoiffé par toutes ces déambulations! Pour ça, rien ne vaut un comedor mexicain pour se ressourcer.







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