La baie de akumal

La Baie d'a

Vue au réveil depuis mon Hamac 

Lever aux aurores, je m'extrait du sac de couchage et du hamac tout une technique, surtout lorsque l'on est pressé pour aller au petit coin. Je ne vous raconte pas les envies pressantes au milieu de la nuit, un calvaire! Heureusement la mer est là juste sous mes yeux et je ne résiste pas d'aller y faire une petite baignade au lever du jour en lieu et place d'une douche. Dans notre camping très rudimentaire, il n'y a de l'eau courante que quand ça veut bien fonctionner, c'est à dire pas souvent. Pas facile donc de prendre une douche ou de tirer la chasse d'eau! Aujourd'hui, on part pour la baie d'Akumal à 20km au nord. C'est parti pour 15-20 minutes de colectivo, ces minibus qui effectuent inlassablement l'aller retour entre deux lieux. Tout le monde peut monter dedans à n'importe qu'elle moment et en sortir sur un simple "para" (arrêt). Ici, il n'y a pas d'arrêt de bus ce qui est pratique mais d'un autre côté, on peut avoir l'impression de toujours s'arrêter. Arrivée sur place on saute dans l'eau avec nos masque et tuba. Le lieu se porte particulièrement bien à l'observation des poissons dans la barrière de corail toute proche! C 'est également un lieu de nidification de tortues de mer. Après une bonne heure de plongée, on aura pu voir oursin, poisson de forme et couleurs variés, la barrière de corail ou vit tout ce petit monde et une tortue. Un vrai régal bien que l'eau de mer des caraïbes soit particulièrement salée.

Chemin privée le long de la baie

Après cette ballade sous-marine, on cherche un endroit ombragé et tranquille donc loin de la plage pleine de monde. On touve une zone résidentiel pour touriste en front de mer qui semble faire l'affaire, une allée de palmier et sur un muret mais on se fait vite déloger par les gardiens, encore eux qui veillent et on repart un peu plus loin afin d'y passer le reste de l'après midi. 

Baie d'akumal depuis la plage

Le soir, on s'installe en terrasse d'un bar restaurant pour déguster quelques produits de la mer accompagné d'une bière bien fraîche avec le cadre de la plage en décor et le coucher de soleil pour ambiance.On retourne à Tulum avec ce même colectivo que l'on attends sur la grand route et qu'il faut héler pour arrêter. Arriver à l'auberge, on récupère nos affaires qui y étaient en consigne. Et c'est reparti pour le rituel, réorganisation des sacs à dos! Le petit pour toutes les affaires dont on a besoin dans le bus et le gros qui part en soute! Nous voilà parti pour 2H30 heures de bus en direction de Valladolid pour visiter le site Maya de Chichen itza, classé dans les 7 merveilles du monde moderne.

Ruine de Tulum

Pour visiter les ruines de Tulum, mieux vaut être matinal. Le site ouvre à 8H00 mais à partir de 10 Heures, les touristes venant avec les tours opérateurs arrivent par bus entier depuis les touristiques villes de Playa del carmen et Cancun. On a anticipé le coup, et après avoir transféré les affaires nécessaires pour dormir dans le camping du bout de la plage, le reste étant stocké dans le sac à dos resté à l'auberge de jeunesse! Depuis notre nouveau campement installé face à la mer, on n'a que quelques minutes à pied pour rejoindre l'entrée du site. 

Datant de l'époque maya post classique, le site a été construit aux alentours du XIIIéme siècle, bien après l'apogée de la civilisation Maya datant de 250 à 900. Les vestiges restent relativement simples, peu de décorations murales ou sculpture mais c'est sa localisation qui impressionne. Situé en haut d'une falaise et dominant la côte, le site compense la pauvre architecture d'une époque peu enclin à la prospérité et ou de nombreux conflits engagés entre les différentes cité Etats-Maya. Les monuments les plus impressionnants sont les deux temples qui dominent l'ensemble du site. Le temple du vent qui porte bien son nom, plus petit et plus isolé, et "el palacio" qui était recouvert de peinture à l'époque. On ère une bonne partie de la matinée dans le site, admirant ces vestiges d'une civilisation considérée comme la plus aboutie par les spécialistes. La fréquentation devient plus importante et pénible sur ce site peu étendue ajouté à la chaleur de la mi-journée.

La meilleur solution consiste à s'offrir une baignade depuis une petite crique isolée uniquement accessible depuis les ruines pour se rafraîchir. 

Les hypothèses quant l'utilisation du site sont variés, très probablement c'était une plaque tournante du système commercial maya. El castillo (ci-contre) étant utilisé pour allumer un feu permettant d'aiguiller les marins dans leurs navigations à travers la barrière de corail qui gise au loin.

Tulum

Le jour suivant, sur le coup de midi, on se met en route pour la plage pour tenter de ré-oxygéner le cerveau. On part pour visiter l'unique plage accessible et donc assez chargée. L'eau y est bleue turquoise et la température abiante est parfaite. Au loin on aperçoit les vagues qui se cassent sur l'une des plus grande barrière de corail du monde. Les bateaux effectuent un incessant va et vient pour emmener les touristes y nager avec les masques et tuba. Le gros hic c'est que l'accès à la plage bien que publique est fortement limitée par les accès, en effet une grande partie de la côte a été privatisé sous fond de corruption rendant l'accès à la plage très compliqué.

Je retrouve Damien devant le point de rendez-vous qu'on s'était donné, en face de la "casa del agua" qu'y s'avère être un restaurant. Arriver une heure avant, j'ai le temps de déambuler un peu dans la ville. L'endroit est rempli d'américains qui représente de loin la majorité des touristes. Mais l'endroit semble définitivement trop touristique, on décide de dormir sur place et de partir le lendemain pour Tulum. Les hôtels annoncent complet ou trop chères, on se rabat sur la plage mais là aussi pas de chance, une bonne partie des plages sont privatisés et des gardes veillent 24H/24. On se rabat harassé de fatigue sur un toit d'immeuble accessible grâce à l'escalier de secours. Il est 2 heures. A5H, Damien part se protéger de la pluie qui se met à tomber mais un garde le repère, il faut à nouveau plier bagage. On finira en face à la mer: Damien choisi un banc, je prends l'option hamac!

Dans la matinée on part pour Tulum. La ville est devenu touristique grâce à ses ruines Maya posées sur la falaise et entouré d'un environnement paradisiaque. La ville est séparée en deux: d'un côté le village qui regroupent tous les restaurants, magasins et hébergement. A 5km de là et relié par une piste cyclable, Tulum playa proche des ruines et riche en hébergement tout le long de la côte. On choisi l'option village.

Après avoir installé nos affaires dans une auberge de jeunesse, fait quelques emplettes afin de préparer le nouvel an et louer des vélos pour être mobile puis on se met en quête d'informations sur le réveillon. La soirée va commencer par un chargement des batteries à coup de Tequila, puis direction un bar ou a lieu un concert en direct où joue une Mexicaine rencontrée dans le bus. Le bar en plein air, ne dispose pas de scène et le groupe semble jouer au beau milieu du public. C'est là même que commencera le décompte du nouvel an, 7H après la France. On prend conscience de l'heure déjà bien avancée et peu de temps après direction la plage avec les vélos. On suit la piste cyclable sous la lueur de la lune. De nuit les odeurs de la forêt tropicale ressortent. 20 min après, l'air du large annonce la proximité de la mer. Un peu plus loin, un attroupement de personnes à l'entrée d'une propriété nous infirme q'une soirée se tient là. On s'y introduit... Au bord de la mer, une grande salle ouverte sur la mer et au toit de paille accueille la soirée, une foule ennivrée danse sur de la musique électo accompagné de jeux de lumières. Dehors sur la plage, des personnes se sont regroupées autour d'un feu de bois qui oscille au rythme du vent du large chaud. La soirée se terminera là juste avant le lever du jour.

On fait la rencontre de deux Français qui tente de se remettre de leurs soirées du réveillon. l'un deux sera surnommé "le pote cadavre", dormant sur sa chaise longue, face à la mer. et enveloppé d'un drap. On retient l'endroit pour y revenir car un camping installé en bout de plage, juste à côté des ruines permet d'accrocher un hamac. On reste là jusqu'à la nuit tombée profitant du calme revenu sur la plage de nouveau abandonnée par ses occupants.

Le jour suivant, désireux de trouver une autre plage, on décide de longer la côte suivant la route. De nombreux hôtels, diverses ressort ou de grandes propriétés privés y ont élus domiciles à notre grand désespoir. Après bien 10 km, on trouve enfin un accès. Un panneau à l'entrée annonce "propriété privée, défense d'entrée" mais le lieu semble abandonnée. On s'installe dans la maison plutôt à l'état de ruine! La vue est vraiment splendide, de part et d'autre court la plage vide. On y passe une partie de l'après midi, quelques badauds se risquant aussi à entrer illégalement pour profiter de la mer. D'autres moins aventureux passent juste la tête depuis la route, restant à distance raisonnable de ses deux loustiques qui semblent avoir élu résidence dans ce qui pourrait bien ressembler à un squat!

Arrivée au Mexique

Après 12 heures de vol depuis Paris, me voici arrivée à l'aéroport internationnal de Mexico city, immense connurbation de 21 milliçons d'habitants, l'une des plus importante au monde. Je m'enquiert de mon billet d'avion du lendemain pour Cancunsur la côte Est du Mexique. Au guichet, j'apprends que la transaction de paiment n'a pas été validé. Je lui demande si je peux racheter un billet avec les mêmes conditions tarifaires, elle me demande de téléphoner au service de réclamation. Après l'achat d'une carte téléphonique, je me retrouve en liaison avec un standardiste à la voix de robot qui me dit la même chose. Il est 20H ce 29 décembre, j'ai 1600km à faire pour arriver à temps et rejoindre Damien à Playa del carmen. Heureusement je m'étais renseigné avant et ma dernière chance c'est le bus de nuit de 20H30! Sans perdre un instant, je hèle un taxi qui sentant ma précipitation me demande une somme exhorbitante. Le suivant semble plus raisonnable, je lui dit que c'est urgent et il part zigzaguant entre les voitures sur la quatre-voies. J'ai juste le temps d'acheter mon billet, arracher mon sac de couchage pour pouvoir dormir avec la climatisation inhérante aux bus de nuit et de m'y installer. Me voilà parti pour 26H de bus. L'entrée en action a été immédiate, me rappelant au bon souvenir de l'Amérique Latine.

Tour des Amériques: Le Mexique

Après avoir silloné les routes d'Amérique du Sud, mes désirs de voyage étaient encore intacte à l'idée de boucler la boucle et de m'attaquer à la partie Nord de ce continent. Première étape, le Mexique sur deux mois avant de remonter la cöte Ouest des Etats-Unis et terminer par le Canada ou je compte m'y installer pour une nouvelle expérience professionelle et culturelle.
Bonne nouvel, j'ai d'ailleurs appris le 15 janvier l'acceptation de ma demande de visa de travail déposé début Novembre à l'ambassade du Canada.
Au cours de ce périple, j'ai retrouvé Damien qui voyage depuis une année à travers l'Amérique Latine pour 2 à 3 mois d'aventures communes sur les routes du Mexique.

Le Pays:

On pourrait résumer en quelques clichés ce pays:

Connu pour ses anciennes civilisations Maya et Azteque, les cartels de drogue qui amènent violence et insécurité dans la partie Nord du pays mais aussi pour sa cuisine faite de tortilla, de mais et de haricot et enfin la fameuse Tequila. Je vais tenter de vous faire découvrir une autre vision du Mexique issu d'un riche mélange culturel des populations indigènes, de l'arrivée des conquistadores Espagnoles au XVIème siècle qui a tout bouleversé mais aussi de l'influence de son puissant voisin, les États-Unis principal partenaire économique du Mexique avec 80% de ses exportations.

Le Mexique et son multiculturalisme:

Une importante partie de la population est issue du métissage des conquérants et des indigènes. C'est elle qui détient le pouvoir et l'argent. Comme exemple, Carlos Slim a été déclaré l'homme le plus riche du monde. Le reste de la population se compose d'indigènes regroupés principalement dans la partie Sud du pays, minoritaire et très pauvre et d'autres groupes ethniques provenant de l'immigration du XXème siècle.

Le Mexique présente de très forte inégalité à l'intérieur du pays avec une minorité de très riche qui tient le pays, une importante classe moyenne qui part en vacance et imprégné de la société de consommation et d'une classe sociale pauvre voire très pauvre.